Fête paroissiale

Saint Nicolas  Lc 14, 16-24 Cl 3, 4-11

Nous avons reporté à aujourd’hui notre fête paroissiale. Nous fêtons avec quelques joues de retard Saint Nicolas, archevêque de Myre en Lycie et thaumaturge, c’est-à-dire guérisseur, nous fêtons le protecteur de notre paroisse.

Saint Nicolas est né à la fin du 3-ème siècle, vers l’an 260, dans la ville de Patara, au sud de la Turquie actuelle, dans la province antique de Lycie, pas très loin de la ville de Myre dont il est devenu l’archevêque. Saint Nicolas est mort il y a 1670 ans, le 6 décembre 345, à la suite d’une courte maladie.

L’histoire est une science humaine, elle est souvent moins précise que les mathématiques ou la chimie – cela explique pourquoi les dates de naissance et de mort de saint Nicolas varient selon les sources, et pourquoi l’histoire de sa vie, son hagiographie, comme on dit de la vie des saints, est extrêmement « colorée ». Il est difficile de démêler le vrai du faux, ce qui, en fait, a peu d’importance et n’empêche pas qu’il soit un des saints les plus vénérés dans le monde chrétien. Ce dont on est certain est qu’il a succédé à son oncle, archevêque de Myre en Lycie, vers l’an 300 et qu’il a participé au 1-er Concile de Nicée en 325 où il a combattu l’hérésie d’Arius. On lui attribue un très grand nombre de miracles, dont le point commun est la manifestation de l’amour du prochain que Saint Nicolas a manifesté à chaque fois. Il est le protecteur, entre autres, des enfants, des marins, des marchands et de tous ceux qui ont été condamnés injustement. Il est aussi le nôtre. Cette attribution des miracles aux saints est un raccourci. Les saints intercèdent auprès de Dieu, et c’est Dieu qui fait les miracles et non les saints. Dieu écoute les prières des saints et les exauce. L’apôtre Jacques a écrit que « la requête d’un juste (la requête d’une personne proche de Dieu) agissait avec beaucoup de force ». L’apôtre Jean a énoncé les conditions à remplir pour que ces prières soient entendues dans sa première épître : « Si notre cœur ne nous accuse pas, nous nous adressons à Dieu avec assurance ; et quoi que nous Lui demandions, nous l’obtenons de Lui, parce que nous gardons Ses commandements et faisons ce qui Lui plaît ».

Nous sommes loin de satisfaire à ces conditions, et demandons donc l’intercession des saints, de ceux qui sont proches de Dieu, de ceux qui « ont gardé Ses commandements » et qui intercèderont pour nous si ce que nous demandons à Dieu ne va pas à l’encontre de Son projet pour chacun d’entre nous. La prière de nos intercesseurs a plus de chances d’être exaucée que la nôtre, mais cela ne doit pas nous empêcher de joindre nos prières aux leurs. Le Christ a aussi écouté les prières des pécheurs.

Le prophète Jérémie avait ouvert la voie en annonçant au chapitre 28 de son livre de prophéties: «  Moi, Je sais les projets que J’ai formés à votre sujet – oracle du Seigneur – projets de prospérité et non de malheur : Je vais vous donner un avenir et une espérance. Vous M’invoquerez, vous suivrez Ma voie, vous m’adresserez vos prières, et Moi, Je vous exaucerai ».

Il ne nous est pas interdit de demander à Saint Nicolas d’intercéder auprès de Dieu pour qu’Il nous aide dans notre projet de transformation de la grange de Saint André qui nous a été cédée par nos frères catholiques. N’oublions pas que nous sommes en plein carême de Noël. Pour ce qui est des efforts spirituels qui nous sont demandés, ils sont résumés dans l’épître lue aujourd’hui : « Faisons mourir en nous ce qui appartient à la terre : débauche, impureté, passion, désir mauvais et cupidité ». (…) « Débarrassons-nous de toute colère, irritation, méchanceté, injures, grossièreté ». (…) Revêtons des sentiments de compassion, de bienveillance, d’humilité, de douceur et de patience ». (…) « Et par dessus tout, revêtons l’amour : c’est le lien parfait ». « Et vivons dans la reconnaissance ».

Tout est dit, et ce à quoi invite l’apôtre Paul est plus important que la partie matérielle du carême, même si cette partie matérielle peut nous aider dans les efforts spirituels que nous sommes appelés à fournir en préparation à la Nativité.